Le nationalisme réactionnaire a été le grand oublié dans l’historiographie, caché par l’ombre du fascisme. Malgré cela, la vie politique de la première moitié du XXe siècle est incompréhensible sans l’étude de ses idées et de ses stratégies. Des régimes comme le franquiste, l’Estado Novo au Portugal et celui de Vichy en France ont été marqués et soutenus par une idée de nation concrète : la réactionnaire. En France, le poids de l’Action française, principal bastion de la réaction, de Charles Maurras, Léon Daudet et Maurice Pujo, entre autres, a constitué une école politique et un corpus doctrinaire antilibéral, antiparlementaire, antisémite, anticommuniste, nationaliste, monarchique, régionaliste et corporatiste qui a influencé de nombreux intellectuels français ainsi que des organisations européennes comme Acción Española, Integralismo Lusitano ou Rex. D’elle sont sortis des intellectuels qui ont ensuite formé les rangs démocrates-chrétiens mais aussi certaines des principales figures du fascisme français.
Au cours de cette conférence, j’ai l’intention d’expliquer la conception de la nation qu’ils défendaient, leur idée d’État, la lutte contre l’ennemi intérieur et extérieur, ses limites et relations avec le fascisme et des questions aussi épineuses que sa condamnation par le Vatican et pourquoi il est important de comprendre cette culture politique pour comprendre l’extrême droite actuelle.
Conférence d’Òscar Canet Nadal, résident, Doctorant en Histoire, Universitat de València.