Cette conférence définira ce que sont les Prodiges dans la République romaine et expliquera le rôle ambigu que les femmes, en particulier les sages-femmes, ont joué dans ces Prodiges.
En premier lieu, dans le cas de certains Prodiges, comme les adultères, les empoisonnements, les avortements ou les naissances d’enfants avec des malformations, les femmes sont considérées comme responsables de la colère divine ou comme le moyen utilisé par la divinité pour montrer la rupture de la Pax Deorum aux Romains. En outre, l’instrumentalisation de ces Prodiges par le Sénat et les prêtres masculins pour contrôler la moralité féminine est évidente. D’autre part, les supplications et rogations, ainsi que les dons des sages-femmes, les danses et les processions des jeunes filles et les appels des citoyennes dans leur ensemble, se sont avérés essentiels pour rétablir l’équilibre entre le monde terrestre et le divin. Il n’est pas rare que les femmes se présentent comme des sauveuses de la patrie grâce à ces actions rituelles dérivées des expositions. Victimes, coupables ou salvatrices, la position ambiguë des femmes dans la religion publique romaine les place en tout cas au centre de la religiosité de la République qui à son tour imprègne les autres domaines de la vie politique et quotidienne.
A ce sujet, nous traiterons brièvement des liens affectifs et des communautés émotionnelles qui se forment à la suite de ces pratiques cultuelles et visibilité publique.
Conférence d’Alba del Blanco Méndez, résidente, Doctorante Severo Ochoa, Universidad de Oviedo.
